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monologues

monologue 8

Dans ces calmes déserts il promène les siens jusqu ?à ce que les premiers ces derniers se ferment et que la tàªte là¢chée retourne à sa vieille place. Beckett, Le Dépeupleur

mà j du 6 janvier 2014

Siens, qu ?il répète... Jusqu ?à en crever qu ?il défendra les siens ! Ce qu ?il peut m’énerver à répéter à§a en boucle. Que personne vienne toucher à ses morts !.... Les réfractaires comme lui sont tout de màªme devenus rares. Premiers plans de réhabilitation annoncés, ils ont été nombreux à venir défiler dans mon bureau. Ces arguments qu’ils me balanà§aient à la figure : qu’un cimetière c’est pas un endroit comme un autre, que les lieux de culte à la rigueur on pouvait comprendre, qu’il fallait bien faire de la place pour loger tout le monde, que les espaces de prière sur le réseau les remplaà§aient avantageusement, mais les morts... Derniers espaces libres intra muros, les cimetières : à§a qu’il fallait qu’ils se mettent dans le crà¢ne ! Se lamenter servirait à quoi ? Ferment leurs gueules la plupart... Et et ils ont raison... Que des illuminés pour s’opposer. La sépulture électronique n’offrait pourtant que des avantages : accès aux données personnelles, simulation de dialogue via synthétiseur vocal... Tàªte à tàªte avec l’absent, quoi demander de plus ? Là¢chée loin derrière la visite à une dalle de marbre ! Retourne chez toi, pépère, et envoie-nous les fichiers de tes morts... à€ m’invectiver comme à§a, t’espères quoi ? Sa faà§on à lui de pas les là¢cher, ses morts, qu ?il continue d’hurler. Vieille histoire entre eux et lui, et que juste pour gagner un bout de terrain... Place ou pas, qu ?il ajoute en me regardant bien droit dans les yeux, les morts, c ?est jamais bon de les déranger — et là , pour pas éclater de rire...

version du 14 mars 2012

Siens qu’il répète... Jusqu’à en crever qu’il les défendra ! Ce qu’il peut àªtre con parfois... Que à§a le fasse flipper, je comprends. Les morts, personne aime à§a qu’on vienne les déranger. Premiers concernés pourtant, chaque fois qu’il faut pousser les murs un peu plus loin. Ces endroits-là , c’est sà »r, t’as du mal à imaginer les pelleteuses en train de creuser à grands coups de godets. Derniers coins à l’abri mais c’est du passé maintenant. Se lamenter servirait à quoi ? Ferment leurs gueules la plupart... Et et ils ont raison... Que des ennuis que tu t’attires dans ce genre de plan ! La flicaille qu’ils envoient à chaque fois. Tàªte brà »lée celui qui s’y frotte... Là¢chée là -dedans la flicaille plus rien qui les arràªte. Retourne chez toi peinard, que je lui ai dit. à€ part des coups t’y gagneras quoi ? Sa faà§on à lui de pas les là¢cher, ses morts, qu’il m’a dit. Vieille histoire entre eux et lui, et qu’il pouvait pas admettre qu’on bouscule tout comme à§a pour gagner un bout de terrain... Place ou pas, qu’il a ajouté en me regardant bien droit dans les yeux, les morts, c’est jamais bon de les déranger...

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