// Archives

notes de chevet

Cette catégorie contient 43 billets

notes de chevet | notes #2

Li Chang-yin était né en Chine deux cents avant Sei Shà´nagon. Il mourut vers 858 à Tcheng-tcheou. Les livres de Li Chang-yin étaient des additions de listes-collections : « Choses qui font naître un sentiment de tristesse », « Choses qui ne s’accordent pas », « Choses de mauvais augure » ou « Choses illogiques ». (...) Le Yi-chan (...) (Lire la suite…)

crevaison

constater, rentrant du boulot à vélo à midi, la crevaison du pneu arrière, se souvenir des bouts de verre sur la piste cyclable, éclats des bouteilles brisées là le samedi soir ou un autre jour, le long de la ligne du tram, derrière le supermarché de centre-ville, à proximité du lycée, éclats qui brillent au soleil, s’être ingénié à les éviter, (...) (Lire la suite…)

qui sans doute encore en nous demeure

avoir en tête une de ces chansons aux paroles idiotes et pauvres, être lassé de sa persistance, ne pas savoir quoi, de la langue ou de la mélodie, agace davantage, en vouloir à ses programmes diffusés dans les bars, maudire les fenêtres ou vitres de portière ouvertes, blâmer tous ceux capables d’écrire, chanter et jouer pareille daube, mettre en (...) (Lire la suite…)

sous une toile de tente

s’endormir sous une toile de tente, entendre les voix de ceux qu’on a croisés au cours de la journée allant aux sanitaires — esquisse de vie collective, illusion de, comme bêtes rassemblées au point d’eau, guère plus d’échanges, mots consacrés, phrases qui n’engagent à rien, et souvent incitent à ne pas poursuivre (...) (Lire la suite…)

notes de chevet | sommaire

notes de chevet | le projet Découvert les Notes de chevet de Sei Shà´nagon il y a quelques années, lors d’un atelier d’écriture animé par Franà§ois Bon. Goà »t des listes aidant, me propose ici, dans une durée longue, d’accumuler des notes sur le quotidien et d’arpenter l’espace du dedans. extrait de la présentation des (...) (Lire la suite…)

jardin intime

remuer la terre, c’est rituel de printemps, qu’un peu de nourriture naisse de tes gestes, et qu’en retour tes gestes aussi te nourrissent, suivre le rythme de la machine, fraises d’acier qui s’enfoncent au sol, veiller à effacer les traces de tes pas — c’est comme laisser page nette — être sensible à (...) (Lire la suite…)

embellie

se réjouir de l’embellie, l’avoir parfois attendue — pas pour rien que découvert le mot à la lecture de Julien Gracq, à son étude — toujours chez lui accompagné d’italiques, comme lumière rasante de Loire —, découvert non pas le mot, mais avoir alors compris, ou plutôt approché, les enjeux, ou l’impact, (...) (Lire la suite…)

jeux du matin

évoquer avec les enfants les jeux du matin, quand, eux encore petits, venaient se glisser dans le lit — c’est un soir de coucher tôt, d’après grippe et de paresse pour lire —, faire l’inventaire des personnages, au nombre desquels un ogre, son fils, une taupe, un chasseur maniaque du déguisement, se souvenir des douches de (...) (Lire la suite…)

images qui resurgissent

images qui resurgissent, c’est parfois au détour d’une lecture, parfois au travail, en train de faire émerger le sens d’un texte, ce qui le sous-tend, le porte, avoir besoin de trouver un exemple, et c’est en soi qu’on puise, mémoire des textes ou de ses propres jours on ne sait pas toujours, c’est dans le flux de la (...) (Lire la suite…)

entendre le piano dans la pièce à côté

être accompagné dans ses journées par un piano, tout proche du bureau où travailler, suivre le lent apprentissage d’un morceau, main droite, main gauche, mains ensemble, interprétation, inconsciemment mémoriser quelques phrasés, mais aussi s’imprégner, porter ce qu’il serait possible d’appeler l’atmosphère de l ?œuvre à (...) (Lire la suite…)