bienvenue dans l’atelier
dire quoi, quand sà »r de rien ; quand il suffit d’ouvrir un tiroir, en tirer quelques enveloppes et voir le monde se dérober sous vos yeux, tout rongé de sa découverte, bouffé du dedans par une dizaine de mots pas plus ; peut-àªtre màªme moins suffisent parfois ; alors, les élucubrations, les numéros d’équilibriste avec les mots ou les[...]
et de toi si tu clamsais ?... pas plus tard que cette nuit... te serais enroulé autour d՚un lampadaire... drame de la Saint-Sylvestre !... aurait trouvé quoi à raconter le correspondant du Courrier de l՚Ouest ?... bon pour du tragique à deux balles !... une année qui commence... une vie qui s՚achève... mais pas là pour faire de la littérature !... rien qu՚une[...]
fossés... écluses... au loin la digue... bassins salins... quelques prés... eau grise... franche lumière d՚hiver... l՚été les tas de sel pyramides... au soleil et au vent... évaporation lente... jusqu՚à ce que les cristaux... si tu avais pu toi aussi... que du flux enfin... de ce flot mémoire mouvement toujours... que remonte ce qui au dedans sature... fait[...]
une version compilée et corrigée de la série "je me souviens"
Je ne sais pas le lieu de ma colère. Là où elle s’ancre. Où elle pourrait éclater, prendre forme. Informe, ma colère est une nappe. Une marée noire. Stagne dans son maillage serré. Ma colère est poids qui renonce à jaillir. Ma colère ne s’use pas avec le temps, elle ne fait que s’enfoncer davantage. Ma colère que j’imagine comme une impasse. J’ai appris à l’imaginer[...]
tu dis : « On croit en avoir fini avec le dehors et il suffit d’un jour de pluie... » tu dis : « Pas tellement que la pluie me gêne assis devant l’écran du bureau, mais qu’elle dure : une telle affirmation dans la dilution grise. » tu dis : « La pluie parfois redouble, comme l’angoisse... » tu dis : « Pas que l’angoisse naisse de la pluie, mais que celle-ci puisse[...]
sécurité écrit sur son dos, lettres blanches sur le tissu noir du blouson, matière synthétique ; le gars boit un café, son voisin, verre de rosé entamé s’adresse à lui, pendant dix ans il a fait de la sécurité lui aussi, et d’évoquer les jours de neige où personne ne fait les rondes, passer juste avant l’ouverture, mais ne pas rouler la nuit sur la neige, l’autre de[...]
jamais été simple de revenir ici... en chemin déjà ... cette tension tout au long de la route... et màªme la veille de partir... y comprenait rien Karine... au début surtout... parlait de souvenirs qui déboulent... non... pas les souvenirs qui te submergeaient... maintenant oui... mais à l՚époque... autre chose... à peine arrivé c՚était vouloir partir... parce que[...]