bienvenue dans l’atelier
tu dis : « Ce n’est pas passer à côté des jours qui me fait peur, mais demeurer sur le seuil... » tu dis : « Qu’il fasse jour ou pas quand tu te réveilles, c’est pas ça l’important : mais qu’il y ait des sons qui te parviennent du dehors, histoire d’être sûr que ça existe encore le monde autour. » tu dis : « Le matin n’est pas le temps des craintes ; en revanche, pour[...]
chaque matin reprendre viepatiemment gà¢cher du plà¢treattentif retranscrire la chanson du claquedentne plus t՚encombrer des lambeaux
c’est d’une chambre qu’il faut démarrer, de l’espace clos où se retirer mais aussi se construire : cabinet de lecture, cabinet d’écoute, lieu de retrait (désormais c’est le bureau qui permet le seul) d’un mercredi matin, temps de latence parce que seulement l’après-midi qu’à vélo ou 102 Peugeot rejoindre les copains, et écouter des 33 tours pendant des heures, dans[...]
météo, moment clé des fins de repas, suspens tandis que la table se débarrasse où que la vaisselle commence, gestes suspendus, silence imposé à chacun pour écouter la prédiction du jour — à rebours la météo quitte la prédiction pour offrir du mythe : être né le lendemain d’une tempête de neige, Paris bloqué, à§a vaut-y pas l’îlot battu par la tempête atlantique ? — ou[...]
non, tu ne cherchais pas tes mots, c՚était au silence qu՚allait toute ton attention, dans l՚entre-espace des mots convenus, des paroles qui s՚entassent, tassent, nivèlent et reviennent encore, et ce jusqu՚à complète disparition de ton propre visage, c՚était au silence, et tout ce qu՚il contenait de mots tus et de[...]
Il y a dans notre vie des matins privilégiés où l’avertissement nous parvient, où dès l’éveil résonne pour nous, à travers une flà¢nerie désœuvrée qui se prolonge, une note plus grave, comme on s’attarde, le cœur brouillé, à manier un à un les objets familiers de sa chambre à l’instant d’un grand départ. Quelque chose comme une alerte lointaine se glisse jusqu’à nous dans[...]
Habiter, pour une semaine, un village presque désert, l’avoir constaté déjà en consultant Google street, ne demeurent plus qu’un bar, une boulangerie et un garage, la propriétaire du gîte, à ton arrivée nous parle du passé, de l’activité d’autrefois, des seules cloches de l’église qui aujourd’hui témoignent d’un peu de vie, de la pièce où on se trouve, demande si on[...]
je me souviens de mon arrivée au collège d’Artenay, ma première affectation : le principal m’a demandé si j’avais peur des élèves ou si c’étaient eux qui avaient peur | de ce parent d’élèves qui m’a dit on est un con qui n’ose pas dire son nom | je me souviens, au café de l’Agriculture, de la grenade ramenée d’Algérie posée sur l’étagère aux bouteilles | du boucher[...]
heureusement que dans la vie, la vraie comme ils disent, il y a toujours quelqu’un pour t’empàªcher de faire des histoires, qui te l’intime ; à§a ne s’arràªterait jamais sinon, en boucle ininterrompue ces longues coulées de mots, ces bouts d’histoires qui surgissent, histoires sans lendemain mais qui pourtant demeurent en tàªte, de celles qui lancinent, présentes[...]
à§a que j’aurais bien aimé, plus qu’aimé màªme, si j’y étais parvenu, màªme si j’ai encore un peu de temps devant moi, comme on dit, mais je crois qu’il aurait fallu que je m’y mette plus tà´t, parce qu’un gros boulot, c’est sà »r, boulot énorme màªme que se délabyrinther