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fantastique

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road trip

On ne peut pas tout raconter. Ou du moins pas tout de suite. Il faut parfois du temps. à‡’aura été le cas pour ce souvenir. Présent à l’esprit dès mes premières tentatives d’écriture, mais toujours repoussé. J’avais quinze ans, l’été avant d’entrer au lycée. Je passais les deux mois à bosser chez mon oncle, le frère (...)

accident

Sans doute un pneu qui avait éclaté. La bagnole était partie en sucette sans prévenir. Il se souvenait d’avoir heurté le rail central de sécurité. Une chance qu’il ait fini sa course sur la bande d’arrêt d’urgence. À contresens mais pas sur la chaussée. Et coup de bol qu’il n’y ait eu personne au moment où c’est (...)

lampadaire

Toury, Rue du Onze Novembre 1918

un glissement

J ?aurais du mal à dater. à‡a s ?est fait progressivement. Sans que je m ?en rende compte, ce serait exagérer. Sans que je réagisse conviendrait mieux. Un glissement. Je n ?ai màªme pas cherché à donner des justifications. Personne m ?a fait de remarques, de toute faà§on. J ?ai pas eu à me défendre. Personne pour me demander pourquoi. Pourtant à§a se (...)

vers le fantastique | proposition 8, par le trou de la serrure

François Bon a proposé un atelier d’été, vers le fantastique. Proposition 8, par le trou de la serrure, en un seul paragraphe formant bloc. 15. Le cuir des rênes entre mes doigts – soleil haut – sa main entoure mes poignets d’enfant maigre. Pour la dernière charretée. L’odeur du foin. Et le mystère de comment ça tient derrière, cette (...)

la jeune fille du parc

J ?en aurai mis du temps à comprendre. Comment j ?aurais pu me douter la première fois ? La faà§on dont elle était apparue, toute droite sur son vélo. Traversant l ?allée centrale du parc, toute souple sur les pédales. Belle dans sa robe blanche. Toute souple et belle. Seules réflexions que je m ?étais faites alors. Jeune beauté matinale, toute vive et (...)

le visiteur

ce coup-ci j’ai pas eu à aller chercher bien loin, il y a une maison abandonéne près de chez moi, dans le lotissement, je l’aperçois là, depuis la fenêtre de mon bureau, il y a tout un tas de végétation qui pousse, du lierre, des herbes folles, les volets sont cassés, on n’y voit jamais personne, la seule chose qui change c’est (...)

sans déranger la nuit

Alors, patiemment, froidement, sans déranger la nuit qui l’entourait, le jeune homme prit son revolver et visa. Gaston Leroux, Le Fantà´me de l’Opéra

double pont

Au début, il avait été difficile de l’admettre. On avait beau voir le double pont, se dire que ceux d’en dessous avaient le choix pour le passage d’une rive à l’autre, tandis que soi, astreint à ne connaître qu’une voie...

un folklore à sa convenance

Mais il y a folkloristes et folkloristes. J’en ai vu de singuliers, quelques-uns d’effarants.On se fait un folklore à sa convenance. On attend des fées. On part à leur rencontre, le bà¢ton du pèlerin à la main. Elles ne viennent pas, elles ne répondent pas, et le bon peuple, sommé de dire où elles sont, ne sait pas ce qu’on lui veut. (...)

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