bienvenue dans l’atelier
matière où puiser - figures qu ?on s ?impose - puiser trier mémoriser - combien de textes chacun on porte - anthologie intime - quelles phrases - quels mots - portes qui s ?ouvrent - paysages intérieurs - comme riffs revenus aux doigts - ce qu ?en soi on porte de leurs langues - présence physique - quelles pages martèlent - images qu ?on greffe - ce[...]
Je suis un lecteur trop critique pour oser relire mes propres livres. Le seul pourtant auquel, de temps en temps, je reviens sans màªme avoir besoin de le rouvrir, car je me souviens bien de certains passages, c’est le tout premier que j’aie écrit : Tropismes. Il me semble alors que je revois les premières fines craquelures dans le mur[...]
Ce qu’on appelle ridiculement le "travail de l’écrivain" est une oisiveté qui confine à la misère. Il n’a pas de bout de couverture, de tricot, à peine d’agitation manuelle. Ce travail n’apaise pas, il ne dirige pas la pensée hors de soi, il ne fournit pas de dérivation à l’animation propre à un corps. Il n’a[...]
...en préparant les ateliers d’écriture à venir...
Les paroles sont toutes faites et s ?expriment : elles ne m ?expriment point. F. Ponge, « Rhétorique »
Une seule issue : parler contre les paroles. Les entraîner avec soi dans la honte où elles nous conduisent de telle sorte qu ?elles s ?y défigurent. Il n ?y a point d ?autre raison d ?écrire.[...]
Il y a cette faà§on de démarrer, préluder, figures imposées, puis les mots qu’on pose, collages, quelques scènes, du seul, de l’abandon, de devenir pràªcheur et ne plus bosser, du trop de whisky qui vous bousille la vie, et puis les femmes, matière qu’on brasse, des chansons qu’on connaît, improviser dessus, et à un moment,[...]
I received one compliment one time from a critic who said taht he could kisten all night to the blues and never get bored because of the way I manipulate them. I play one slow, fast and then medium. But all of them have something that I’m trying to say to the people. B.B. King, Blues guitar, a method by B.B. King Se souvenir d’un autre[...]
J’aime bien rédiger dix pages par jour, ce qui équivaut à deux mille mots, soit cent quatre-vingt mille sur une période de trois mois ; cela correspond à une bonne longueur, donne un livre dans lequel le lecteur peut joyeusement s’aventurer, si l’histoire est bien conà§ue et ne perd pas de sa fraîcheur. Certains jours, ces dix pages me[...]
images qui resurgissent, c’est parfois au détour d’une lecture, parfois au travail, en train de faire émerger le sens d’un texte, ce qui le sous-tend, le porte, avoir besoin de trouver un exemple, et c’est en soi qu’on puise, mémoire des textes ou de ses propres jours on ne sait pas toujours, c’est dans le flux de la[...]
les nuées viennent du nord - un gars à la radio parle de Jérà´me Lindon et qu’ils se déconnectent d’Internet quand il écrit, évoque l’immédiateté et que sans garde fous, il n’ose pas dire garde fou, étrangement dit garde corps, qu’écrire en délai bref c’est comme écrire pour un journal - grogner dans la demi sieste[...]
je vois naître une littérature de circonstances, et de circonstances non choisies, de rencontres, une sorte de perpétuel journal de nos relations avec le monde, empruntant toutes les formes qu’on voudra, roman, essai, commentaires ou poèmes, la fiction n’étant plus qu’un alibi, ou peut-àªtre une dernière pudeur...