bienvenue dans l’atelier
vase communicant de mars 2014, paru initialement sur le site de Franck Queyraud, Flânerie quotidienne
après l’avoir laissé reposer, repris de nouveau relecture/correction d’entre deux ; constater le tiraillement permanent entre prose continue et séquences ultra brèves, la nécessité d’un temps de digestion du texte avant d’arriver à un équilibre de ce point de vue-là , non pas tant qu’à la recherche d’un équilibre quelconque, mais parvenir à ce que la structuration du[...]
tu n՚oses pas, convoquer l՚écran et taper ces quatre lettres, rien, tu dis qu՚il te faudrait plus de force — passe partout ce mot : plus de force, et pourquoi pas plus d՚évidement, plus d՚abandon, et pourquoi pas le court circuit, ou plus de distance ou plus d՚absence
et c՚est chaque fois pareil, un mot se présente et à peine un fil tiré — ce chemin qui s՚offre[...]
Trouvé ça en cherchant un nom pour un personnage ultra secondaire du prochain polar :
Il existe donc un Top 10 des morts. Et ces proximités. Un jour, peut-être, tous nos visages, pas que ceux des qui chantent ou prophétisent, tous. Peut-être qu’il existerait aussi un Top 10 pour gens ordinaires. Et imaginer les familles acheter des clics pour remonter dans[...]
Travaillez le plus possible, c՚est encore le meilleur ! La morale de Candide « il faut cultiver notre jardin » doit àªtre celle des gens comme nous, de ceux qui n՚ont pas trouvé. Trouve-t-on jamais d՚ailleurs ? Et quand on a trouvé, on cherche autre chose.
Flaubert, Correspondance, novembre 1859, à Amélie[...]
pas de loin de penser le mardi comme une journée idéale, parce que longue plage de temps rien que pour soi ; mardi où rédiger un chapitre, temps pour deux mille mots, dix mille caractères excluant les espaces ; journée idéale parce qu’une seule heure de cours située pendant la pause déjeuner, ce qui permet de s’aérer pendant le trajet aller-retour à vélo, moment[...]
tu dis : « J’ai rêvé d’une machine qui dresserait la liste des mots que je n’emploie jamais. » tu dis : « Elle m’apprendrait quoi, cette liste ? » tu dis : « J’écrirais quoi avec ? » tu dis : « Avec ça, écrire des fictions qui t’embarquent dans le neuf ! » tu dis : « Des fictions où, à les relire, tu ne croises jamais ton visage. » tu dis : « Pas que tu serais resté sur[...]
Zola parlait de curée ; aujourd’hui, c’est de dépeçage qu’il faudrait parler/écrire. Chez Zola, les loups sont autant financiers, politiques qu’alcooliques. Cette image qu’on donne des Rougon-Macquart à l’école, dans les manuels, à petits coups d’extraits bien limités : misère, alcoolisme, pauvreté, déchéance, quand il est aussi question de fortunes bâties par tous[...]
C’est rien, et tu le sais. Pas rien qui vaille, non. Mais guère plus que les jours. C’est rien, je te dis, rien. Comme l’auberge espagnole. Que chacun ensuite y amène ce qu’il veut. Ce qu’il peut. Pas plus. Une impulsion que tu donnes. Du dedans. Toujours là que démarre le déroulé des mots. Ce qu’ils deviennent. Comment ils meurent. Ou pas. Comment se fait[...]