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c’est

c’est (21)

c’est se dire qu’une salle des profs, avec ses fauteuils laids, ses tables basses encombrées de revues syndicales ou de programmes de théà¢tre qui datent — cette faà§on qu’ont ces paperasses de désancrer du présent, de rendre le lieu encore plus incertain — sa machine à café, son distributeur à canettes, barres sucrées, chips et gà¢teaux — dont madeleines — ses photocopieurs, ses ordinateurs, ses tables où se corrigent des copies, où la veille des vacances se dégustent des plats qu’amène chacun, est un endroit bien hésitant entre bureau, hall de gare et salon mondain, c’est l’envie de recopier un extrait d’Un amour de Swann en se disant qu’il y aurait de quoi écrire ainsi — mais pas ici, on ne sait jamais ! — toute une galerie de portraits parce qu’en une salle des profs aussi tout un concentré d’humanité :
Car [Brichot] avait cette curiosité, cette superstition de la vie, qui unie à un certain scepticisme relatif à l’objet de leurs études, donne dans n’importe quelle profession, à certains hommes intelligents, médecins qui ne croient pas à la médecine, professeurs de lycée qui ne croient pas au thème latin, la réputation d’esprits larges, brillants et màªme supérieurs.


Chantier ouvert après lecture du C ?était, de Joachim Séné, paru initialement sur le convoi des glossolales, repris ensuite en versions numérique et papier chez publie.net, et consacré au travail d ?un informaticien dans un openspace. à‰voquer le boulot de prof, non pas avec le recul de qui l ?a quitté, mais comme un présent : c ?est. Réflexions désordonnées, images qui se proposent.

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