Michel Brosseau | à chat perché

Lu 46 villes, bourgs et autres lieux de Nathanaà« l Gobenceaux (@loranbart), publie.net, collection Ouvrez. Un régal de bref, villes qui émergent en une dizaine de lignes, et toujours comme un sourire en coin ; voyage au creux de la mémoire, et le peu parfois de nos jours.

La Baule

Nous nous y sommes arràªtés à l ?aller, puis au retour. La différence, à l ?aller un froid de canard, au retour un grand soleil. La Baule donc, son front de mer mémorable de cubes de cinq étages avec à§a et là une rupture de la monotonie architecturale : tantà´t un immeuble de dix étages, tantà´t une audace comme ces immeubles en pointes & courbes. La Baule, plus longue, monotone & moche plage de France.

Cholet

Nous nous y rendîmes groupés, pour voir l ?amie-collègue, celle avec la panse comme disent les Italiens, celle avec le polichinelle dans le tiroir comme disent les plus grivois. La ville, on l ?a surtout vue d ?en-haut, d ?un 9e étage de tour d ?habitation. « Dis, il tient bien ton bastingage ? » ; « Ah ! l ?échelle des pompiers s ?arràªte au 8e étage, ils font comment après ? ». Cholet, une ville triste comme un mouchoir rouge et blanc (pour l ?architecture, s ?entend) malgré le doux beau temps de fin d ?hiver, bien détruite par diverses guerres et reconstruite comme après les guerres. Nous avons visité le musée du textile, une usine restaurée, briques oranges sur fond de ciel bleu, j ?y fis quelques photos.

Candes-Saint-Martin

En route pour Fontevraud, nous nous étions donné rendez-vous à Candes, pour le pique-nique. Pas mal en avance, me disant que ce serait bien de voir un peu la ville, je m ?engageais dans le centre du bourg. Mal m ?en prit, je fus coincé dans un inextricable embouteillage à cause de deux camping-cars qui ne pouvaient pas se croiser dans une chicane. Je finis par réussir le demi-tour, à me poser sur la rive de la Vienne d ?où je pouvais voir la jonction Loire-Vienne et où j ?entendis un gars du coin lancer à son copain : « t ?aurais vu l ?embouteillage, tout à l ?heure, j ?avais jamais vu à§a ici ! ». Merdre !

Saumur

Je ne m ?y suis pas arràªté, j ?ai traversé, vu depuis la voiture passant sur le quai. Nous pensions que ce serait plus rapide de revenir par Saumur, nous nous étions trompés. De pas longtemps, certes, d ?une ou deux dizaines de minutes. Mais cela m ?a permis de voir la ville illuminée dans la nuit précoce des soirs d ?hiver. Et à§a a donné envie d ?y retourner, de jour, sans le fard des lumières, pour voir vraiment.