bienvenue dans l’atelier
rien d՚autre que la traversée d՚une nuit des parois que l՚on cherche requàªte à tà¢tons craquements du parquet le transistor dans la chambre à cà´té longuement moto qui accélère rapports qui s՚étagent puis glissando pour quelle sortie descendre l՚escalier marche à marche une main effleure le mur et si l՚on dormait encore basculait là chair d՚un pieds qui glisse[...]
je connais des maisons debout comme des miroirs, arbustes ensauvagés de ronces, lierre qui grimpe jusqu’au toit, fenêtres aux volets pas même clos et rideaux qui grisaillent
La vie est ailleurs, très loin. Ici, on repose. (J. Gracq, La Presqu՚île)
je n՚habiterai pas vos ruines et vous le savez - toute feinte inutile quand les savoir ancrées - abîmées au plus creux de nos ventres - quand depuis si longtemps affleure l՚écho des mots enterrés - litanie vaine qui n՚écorche plus guère - empà¢te seulement - martèle le palais de syllabes[...]
matière où puiser - figures qu՚on s՚impose - puiser trier mémoriser - combien de textes chacun on porte - anthologie intime - quelles phrases - quels mots - portes qui s՚ouvrent - paysages intérieurs - comme riffs revenus aux doigts - ce qu՚en soi on porte de leurs langues - présence physique - quelles pages martèlent - images qu՚on greffe - ce que du visage il[...]
notes de chevet | le projet
Découvert les Notes de chevet de Sei Shà´nagon il y a quelques années, lors d’un atelier d’écriture animé par Franà§ois Bon. Goà »t des listes aidant, me propose ici, dans une durée longue, d’accumuler des notes sur le quotidien et d’arpenter l’espace du dedans.
extrait de la présentation des Notes de chevet par leur traducteur, André[...]
une version compilée et corrigée de la série "je me souviens"
(C՚était donc tout mensonge, ma solidité ?) H. Michaux, « Jouer avec les sons », Passages
Tu t՚étais cru fort, tout te paraissait tellement plus simple – tellement plus simple, combien de fois l՚avais-tu répété ? – tu n՚attendais plus rien, disais-tu, ce n՚était que prendre ta voiture, avaler ces kilomètres, un aller-retour, sans plus, rien là de dramatique, non, tu[...]
tu dis : « Donnez-moi n’importe quelle phrase, que je la garde en tête, la triture, la malaxe et qu’il n’en reste rien ou presque : quelques gouttes de sens séché en croûte. » tu dis : « J’ai tenté d’appliquer des mots sur mes plaies, couche à couche, patiemment, mais c’était pure confusion : panser c’est aussi nourrir. » tu dis : « Je n’ai pas le mot pour dire ce que[...]