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introspection

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s’arracher la tàªte

s՚arracher la tàªte, qu՚il disait, mais c՚est décaper la carcasse qu՚il aurait fallu

montagne

à peine né et déjà la télé déversait ces images de lieux où tu n’irais que bien plus tard, donnais comme modèles des pratiques qui te resteraient étrangères, parce que cette façon d’envisager le corps comme voué à l’activité sportive, le temps au loisir et au dépaysement, était hors des représentations de ceux parmi lesquels être né et éduqué — la télé n’avait pas encore[...]

tu dis (3)

tu dis : « J’ai appris à me méfier de tout, même des promesses du matin. » tu dis : « Ce ne sont pas les jours sans qui me font peur, ni le silence qui les accompagne, mais ce qu’ils permettent, la possibilité alors de percevoir ces bruissements indistincts, incertains, et me demander : gros de quoi ? » tu dis : « C’est un étoilement des jours qu’il aurait fallu,[...]

sweet bunker

Pas là à proprement parler qu’habiter. Mais si souvent pratiquer ces zones de repli. Au creux du passé, derrière murs épais et camouflés — rien à espérer de ces filets-là, sinon se protéger du dehors. Guère de bruit qui parvienne à filtrer : demeurer dans son silence, comme le malade qui garde la chambre dans son odeur. Et personne ici pour regarder par dessus ton[...]

tu n’habitais pas la ville 2/13

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route (notes sur)

Reprise ici du texte écrit lors de l’échange avec Lucien Suel pour les vases communicants de mars 2012 et prenant pour thème la route.
Somewhere along the line I knew there՚d be girls, visions, everything ; somewhere along the line the pearl would be handed to me. Jack Kerouac, On the Road, Part 1, Ch. 1
Enfant, la nationale était grand route ; les autres,[...]

la vie est ailleurs

La vie est ailleurs, très loin. Ici, on repose. (J. Gracq, La Presqu՚île)
je n՚habiterai pas vos ruines et vous le savez - toute feinte inutile quand les savoir ancrées - abîmées au plus creux de nos ventres - quand depuis si longtemps affleure l՚écho des mots enterrés - litanie vaine qui n՚écorche plus guère - empà¢te seulement - martèle le palais de syllabes[...]

tu n’habitais pas la ville 3/13

parce que l’appart’ au black pas màªme ton nom sur la porte

serpent

sans qu’on n’en sache rien, tous les mots qui se tissent sur nos vies, comme lianes comme lierre s’y agrippent, accrochent, parfois peut-être comme pour les murs laissent traces quand on les arrachent, ou soulèvent des pierres, endommagent, parfois peut—être comme pour les arbres, affaiblissent sans qu’on n’en sache rien, toutes ces fictions qu’on croise, se[...]

blues

matière où puiser - figures qu՚on s՚impose - puiser trier mémoriser - combien de textes chacun on porte - anthologie intime - quelles phrases - quels mots - portes qui s՚ouvrent - paysages intérieurs - comme riffs revenus aux doigts - ce qu՚en soi on porte de leurs langues - présence physique - quelles pages martèlent - images qu՚on greffe - ce que du visage il[...]

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