bienvenue dans l’atelier
Alors, patiemment, froidement, sans déranger la nuit qui l’entourait, le jeune homme prit son revolver et visa.
Gaston Leroux, Le Fantà´me de l’Opéra
Celui que j’ai remplacé m’en avait parlé ; les maisons couchées il les appelait ; il disait que c’était rare mais inévitable ; il expliquait à§a par la nature des sols ; j’y avais pas compris grand chose à son baratin ; plus j’en vois et plus je me dis qu’on leur ressemble aux baraques : cette faà§on qu’elles ont de tomber doucement jusqu’à[...]
Lorsqu’il se tut, le matin était proche, et nous nous séparà¢mes pour aller nous coucher. (Ce journal ressemble terriblement aux Contes des Mille et Une nuits, car tout cesse au premier chant du coq, et sans doute fait-il songer aussi à l’apparition, devant Hamlet, du fantà´me de son père.)
Bram Stoker,[...]
Un passant
Il ne cherchait sans doute rien de spécial, ce jour-là . Des quelques rares personnes qui le connaissaient et que j’ai pu approcher, aucun ne lui connaissait de goà »t pour quelque collection que ce soit. Il traversait, chaque samedi matin, le marché aux puces qui se tient sur le mail, près du palais de Justice. Mais ce n’était là qu’un prétexte de[...]
François Bon propose un atelier d’été, vers le fantastique, visant la réalisation d’un livre collectif. Proposition 2, marcher dans une maison vide, en un seul paragraphe formant bloc. Façon pour moi de creuser et développer les deux principales séries en chantier aujourd’hui sur le site, Lovecraft Generator d’une part, pour le surgissement d’images, de lieux,[...]
Pont Georges V, Orléans. Plus de vingt ans maintenant que j’habite l’agglo, à quelques mois près la moitié de ma vie, et jamais il ne m’était arrivé un truc pareil : vouloir aller boire un coup en terrasse et
Agrandir le plan
constater que parfois sujet aux hallucinations...
Combien déjà de sites comme celui-ci ? Dont on disait partout que c’était un truc de oufs ! Et qui bientà´t plongeaient l’oubli. C’était à§a aussi le web, des engouements passagers. Souvent beaucoup de bruit pour rien, ou presque. Un truc marrant quand tu le découvrais. Mais dont tout le monde se lassait très vite. Du neuf, et vite ! Un frisson plus grand... Un[...]
C’est l’après-midi que je l’ai vu pour la première fois. Ma gamine avait perdu sa casquette dans le précédent camping où nous avions séjourné. On marchait tous les deux dans la rue principale qui traverse la vieille ville de Saint-Jean-Pied-de-Port, noyés dans la masse de touristes qui y déambulent, se photographient sur le pont au-dessus de la Nive, la rivière qui[...]
On ne peut pas tout raconter. Ou du moins pas tout de suite. Il faut parfois du temps. à‡’aura été le cas pour ce souvenir. Présent à l’esprit dès mes premières tentatives d’écriture, mais toujours repoussé. J’avais quinze ans, l’été avant d’entrer au lycée. Je passais les deux mois à bosser chez mon oncle, le frère de ma mère. Sa station-service était juste à cà´té de la[...]