bienvenue dans l’atelier
Un fort coup de vent d’ouest a bousculé le beau temps ces jours-ci, et la mer, saboulée et secouée sur ses fonds médiocres, presque jusqu’à l’horizon, où persiste une mince bande glauque, est devenue glaiseuse, couleur des flaques qui comblent les fouillent des marnières. Sous un rayon de soleil qui brille ce matin quelques minutes entre deux grains, un jaune[...]
ce que je veux faire ici c’est improviser des fictions, des fictions d’une coulée, à la manière dont Simenon se jette dans la fiction, dans l’à venir de la fiction comme dirait Gracq, d’une coulée, avec des gars et des filles, les uns sur la route, d’autres immobiles, dans des bars ou des restaurants, des arrêts de bus, des salles d’attente, en mouvement dans des[...]
La vie est ailleurs, très loin. Ici, on repose. (J. Gracq, La Presqu՚île)
je n՚habiterai pas vos ruines et vous le savez - toute feinte inutile quand les savoir ancrées - abîmées au plus creux de nos ventres - quand depuis si longtemps affleure l՚écho des mots enterrés - litanie vaine qui n՚écorche plus guère - empà¢te seulement - martèle le palais de syllabes[...]
sourire à l՚ordre impeccable... chanson franà§aise... jazz... classique... pop rock... compilations placées en début de rayonnage... austérité alphabétique... Harvest ferait l՚affaire... tu as posé le disque sur la platine... t՚es approché de la bibliothèque... d՚avant l՚installation dans cette ferme... pin blanc des meubles en série... pas encore le goà »t du[...]
belle illustration d’une conception de la langue, où on retrouve, comme écrivait Gracq, cette tendance à croire que le français ne peut s’écrire ou se parler qu’avec petit doigt levé, toute correction réservée aux élites, et le peuple hors normes ; me demande si on réfléchit à ça dans les IUFM... à la dimension politique de l’usage de la langue
Ce que je me propose[...]