bienvenue dans l’atelier
un cousin de province à Paris
Quel charme en un moment étouffe leurs discords,
Pour assembler ainsi les vivants et les morts ?
P. Corneille, L’Illusion comique
Après avoir entrevu ainsi une oasis imaginaire de tendresse, il se retrouvait piétinant dans le désert réel du silence sans fin.
Marcel Proust, Le Cà´té de Guermantes
Et, ivre de ma folie, je lui criai furieusement : « La vie en beau ! la vie en beau ! »
La littérature toujours là pour un peu mieux saisir le monde et l’humain, et tout particulièrement dans leurs écarts. Lu hier un bouquin de Kay Jamison, psychiatre et elle-même maniaco-dépressive. Renvoyait à un poème en prose de Baudelaire, "Le mauvais vitrier". Combien de[...]
L’introduction naturelle, le vestibule de l’Océan, qui prépare à bien le sentir, c’est le cours mélancolique des fleuves du Nord-Ouest, les vastes sables du Midi, ou les landes de Bretagne. Toute personne qui va à la mer par ces voies est très frappée de la région intermédiaire qui l’annonce. Le long de ces fleuves, c’est un vague infini de joncs, d’oseraies, de[...]
des ruines, un nom pour destin, un portrait, une chaise vide et une chevelure
des nobles presque ruinés, Blondet enfant, deux salons rivaux, un jeune homme envoyé à Paris, un notaire
Au cours de la lecture, on dit qu’une voix silencieuse, parfois, se fait jour. A l’évidence, elle ne naît pas du livre. Mais le corps ne l’articule pas. Elle épouse le rythme de la syntaxe et sans qu’elle fasse sonner les mots elle mobilise pourtant la gorge, le souffle, les lèvres. Il semble que tout le corps, pourtant immobile, s’est mis à suivre une certaine[...]
Les gens ne savaient pas. Les gens ne comprennent jamais. Parce que s’ils comprenaient, il n’y aurait peut-àªtre pas de vie possible ?
Simenon, La vérité sur Bébé Donge
de l’ambition, un peu de dialectique, un écrivain, une tentative de suicide