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fictions

tentation

de la nécessité de l’excavatrice

C’est souvent que à§a revient, la tentation de laisser tomber, de plus s’échiner avec l’excavatrice, s’encombrer avec tout ce que à§a remue. Mais l’effet que à§a fait chaque fois. Tu comprends pas bien au début. Tu te sens màªme un peu plus léger. Et puis c’est à§a qui fait peur, de plus s’arrimer à rien. La trouille de partir en vrille comme les ballons gamin, quand ils se dégonflaient et se barraient en sifflant. Des fois, t’arrives à la voir ta carcasse, pas longtemps. Tu sais pas trop si c’est souvenir d’un ràªve ou si c’est toi qui flanches, pétage de cà¢ble qui s’annonce. Tu te vois les cannes en l’air, bras qui moulinent. Mais sans parapluie faà§on Mary Poppins. Ou ces bonshommes qui voletaient dans les airs sur l’écran de la télé. Tu gigotes plutà´t comme les lapins ou les poulets que ton père accrochait par les pattes à un piquet, qu’ils se vident de leur sang. Toi c’est de la bave qui coule aux bords des lèvres. Bave moussue et les yeux ronds pràªts à se désorbiter. Heureusement il dure jamais longtemps le face à face. Corps s’éloigne en voltige et c’est tant mieux. Alors tu te dis que l’excavatrice, après tout. Ponctue les jours, et à§a c’est déjà gros. Ponctue des coups portés. Te manquent vite. Besoin de sentir comment à§a vibre jusqu’au dedans de la tripe chaque coup qui creuse. Comme de vérifier que t’es vivant.
Et puis c’est con à dire mais c’est tellement usant de nager dans le silence.

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