bienvenue dans l’atelier
c’est le poste de télé au fond de la salle, posé sur un meuble à roulettes, le lecteur dvd et vhs, c’est se demander qui s’en sert encore quand le vidéoprojecteur, c’est voir sa silhouette sur la vitre de l’écran, réprimer l’envie d’une grimace, continuer les aller-retours entre les rangs, les regarder écrire, tellement de manières de se tenir devant une feuille, se[...]
apercevoir une Renault 5 dans un parking, c’est irruption du passé — pour qui n’a pas le goût de la collection, demeure surpris devant tout rassemblement d’objets d’avant, imaginer une faille fantastique par laquelle la voiture se serait acheminée jusqu’ici, d’autant plus qu’impeccable — le collectionneur est un méticuleux maniaque —, comme neuve, alors qu’associée[...]
tu dis : « Le blues, ça t’apprend à te méfier du matin, parce que c’est toujours quand tu te lèves que se révèlent les absences. » tu dis : « Je sais pas si t’as remarqué les dalles qu’ils posent sur leur pelouse, la manie qu’ils ont d’en faire un chemin. » tu dis : « La première fois que j’ai pu traverser un pont les yeux ouverts, je me suis pas dit victoire ou[...]
Poèmes express produits grâce au code de Joachim Séné, de l’Oulipo à contrainte graphique ! Sur Face de bouc, c’est par ici.
Et un poème express à la main, à la manière de Lucien Suel.
Pensé « personne pour zoomer sur le plan » ; et personne pour marcher jusque là ; à chaque tour de roues c’est un peu du quadrillage que tu recouvres.
accompagner le vertigene plus t՚enfoncer au plein du journe plus craindre trépanation par l՚horizonlongtemps mà¢cher les échos du sous-sol
se lever, et savoir que tu ne feras rien de ta journée, ou presque, en avoir l’intuition, parce que la certitude ce serait trop, trop pesant, trop vertigineux, pas sûr que tu puisses supporter pareil horizon vide, c’est se sentir lourd, même dans une carcasse frêle depuis toujours, c’est le sommeil aux épaules, pas tant la tête vide, mais ce qui s’y présente[...]
traverser la galerie marchande d’un supermarché, constater ton pas trop rapide, ceux que tu croises avancent à petits pas, corps avachi sur le haut du caddie, relisant leur ticket de caisse dans un déhanché gras, guettant l’erreur, ou rêveur d’avoir autant claqué, d’autres parviennent à demeurer sur les bancs disposés là , ou assis à ce qui se voudrait une[...]
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