bienvenue dans l’atelier
Je me souviens de ces blues où s’allonger équivaut à renoncer, et à soi et au monde.
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Rester allongé ne résout rien. Appeler ça comment ce qui à la fois m’échappe, et m’enveloppe, et m’enserre ? Jusqu’à la douleur parfois. Pas d’étouffement. Ni la sensation même d’être broyé. Innommable.
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Piocher parmi ces noms qui reviennent. Dresser la liste de ceux qu’on aimerait visiter. Ces rêves où je côtoyais les morts. Mais d’ici, comment rejoindre ?
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Visite hier de ma mère. Comme pour chaque anniversaire. Avec son gros bouquet, son mouchoir et ses gants. Elle sait pourtant que ses larmes ne me feront pas revenir.
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Chuchoter dans la nuit n’est pas pour moi. Crier non plus. Mais ce chapelet de mots devinés, jamais atteints.
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(47)
Quand ça s’arrêtera ? Si jamais ça s’arrête. L’armature encore si peu visible. Quelques trouées. Et même alors.
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Ce qui se passe à l’intérieur. Pour ça qu’on nous enferme. Personne pourrait supporter de voir. Nos corps flasques. Ce délitement. Et tout ce qui vient nous habiter. Nous horrifie.
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La musique me manque. Un instant pensé : j’aurais espéré que ma mémoire en garde vive. Mais non, jamais rien espéré, jamais cru. Jamais su. D’ailleurs, aurait servi à quoi ? Balivernes. Bavardages pour bien portant qui parlent pour avoir le temps d’un autre verre. Pour retrouver leur lit un peu plus tard. Au moins, ici, plus un rêve[...]
Des noms me reviennent, mais sans visage. Ce n’est pas question d’oubli. La même chose avant. Rien qu’un contour perçu. Jamais pris soin pour chacun de le définir.
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