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c’est

c’est (1)

c’est attacher le vélo au grillage du parking, c’est regarder les arbres du parc à cà´té, c’est traverser le parking, les graviers sombres et l’ombre quasi tout le temps, c’est franchir une série de portes, croiser le flot des élèves, remonter à contre courant, c’est traverser la cour, plantes chétives dans des bacs, c’est monter des escaliers sans un brin de lumière naturelle, c’est renoncer à la lumière du jour, travailler sous la lumière des néons, et la fatigue des yeux le soir, c’est ne pas prendre ses lunettes parce que le tournis quand lever la tàªte regarder plus loin que page, c’est la machine à café et se rappeler qu’à trop les nuits à trous, c’est je peux te voir deux minutes, c’est se souvenir de prénoms, et le mal qu’on a à force, tous ces visages et à chacun série de syllabes, et dans la tàªte résister à l’envie des séries, c’est trouver salle isolée, poste connecté et écrire un peu, c’est sauver la journée, ne plus se réduire à la nécessité du travail, c’est en sourire, mais ce qui s’est inscrit à l’à¢ge qu’ils ont en face, à l’à¢ge où pas sérieux, tellement décisif, c’est s’apercevoir qu’accès Facebook interdit mais pas Twitter, c’est l’échappée belle par les blogs, c’est discuter à la récré, c’est bons mots et raccourcis, c’est regarder par la fenàªtre la pluie qui tombe, c’est penser au jardin, c’est je vais voir les parents d’untel, c’est tellement de clics avant d’accéder à l’application pour faire l’appel, c’est l’abondance des mails, la virulence de certains, c’est trouver une salle libre, c’est tenter d’ancrer dans l’aujourd’hui, c’est hésiter quant au choix d’un roman, c’est l’ennui qui guette l’après midi, c’est se dire que soi six heures par jour assis à écouter

Voir en ligne : Joachim Séné, C’était

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