bienvenue dans l’atelier
écouter le chant des fissurest ?autoriser les ràªves mappemonde
au matin choisir tes instruments d’optique ne rien espérer du kaléidoscope (pas màªme l’ivresse)ne rien craindre des fragments du miroir (mais des bris que tu portes ?)ne plus confondre lunette et bà¢ton de pluie
chaque matin reprendre viepatiemment gà¢cher du plà¢tre attentif retranscrire la chanson du claquedentne plus t ?encombrer des lambeaux
accompagner le vertigene plus t ?enfoncer au plein du journe plus craindre trépanation par l ?horizonlongtemps mà¢cher les échos du sous-sol
ne rien oublier du feuun à un mà¢cher tes mortsmoduler ton chant (puisqu ?un seul)ne plus surestimer la distance
décaper plus que polirapprendre la routedéjouer les attentesdéceler chez chacun les échos du sous-sol
ne rien négliger du diurnet’asseoir devant ta fenàªtre chaque nuit (et devant nulle autre)ne confier ton reflet qu’avec circonspectiongémir autant que nécessaire (ce n’est pas geindre)
ne rien retrouver (ni la rage ! ni l’énergie !)ne rien regretter, pas màªme le mouvement mécanique de la montre remontée chaque jour (mais le ressort froid qu’on y trouve) ne rien reconstituer (trop de vides et temps morts)
afin de les rendre plus visibles et préhensibles, nourrir aussi tes peurs imaginer la vie dans la cabine d’une grue (d’un qui ne redescendrait plus)faire liste de tous les mots que tu n’emploies jamais (ainsi dresser portrait en creux ?)veiller à distinguer mots inutiles / interdits / (...)
traverser les clairières sans te retournerlaisser ràªver chaque part de ton corpsécrire les ombres franches de l’embellie du soirne rien tenter d’ajuster (pas màªme ton présent)