sÕšavanà §ant vers ta mère... elle debout près de la table... baiser déposé venait vers vous... sa démarche mal assurée... dos voà  »té... gestes lents... grand corps raide qui se penchait vers vous... un à  un vous embrassait... tassé de fatigue... pas le boulot leur faisait pas peur à  ses gars !... ni les coups de rouge !... et puis la route... toujours lui au volant du J7... surtout qu’appartenait à  la boîte... mine de rien presque deux heures pour y aller jusqu՚à  Saint-Brévin... jusqu՚à  la propriété de famille !... pavillon de plain pied tout au bout de lÕšestuaire… vue imprenable sur la raffinerie... le pont de Saint-Nazaire !... et longues ballades à  vélo à  travers les marais... pas de quoi pavoiser !... et pourtant à  les entendre… des bouffons, diront leurs mà ´mes… les laisser là  où ils sont… mà ªme si pas bien loin… restés dans le coin tous deux… devaient roupiller bien au chaud… pas du genre à  se les geler sur la place de Trezins !… des gars raisonnables !... qui nÕšont sà  »rement quÕšun couloir à  traverser pour aller pisser !... bien faire gaffe au prochain coup de fil… quÕšils nÕšapprennent pas pour ce week-end… le reproche facile, ces bestiaux-là  … autant éviter de se cogner leur laà ¯us à  la con !… quÕšune visite à  ta mère… cÕšest quand mà ªme pas cÕšque à §a tÕšaurait coà  »té un saut jusqu՚à  la maison de retraite !... en savaient quoi eux du prix à  payer pour chacun ?... en savaient quoi du face à  face ?... du temps quÕšil fallait pour sortir de là  … quand refermée la porte de la chambre… en tà ªte ce corps décharné… émusclé… le mot t՚était venu la dernière fois… debout devant ce corps perdu au creux du fauteuil… seul meuble amené de chez elle... à  l՚étroit dans cette chambre... envie dÕšouvrir la fenà ªtre... mais sa crainte des courants dÕšair... demeurer debout... ne savoir quoi faire de ton corps... de tes mains... ces longues plages de silence... ton regard qui glisse au blanc du mur... sÕšaccroche au crucifix au dessus du lit... brin de buis jauni... ses quelques paroles... répétées en boucle tout le temps de ta visite… tes réponses à  ses questions… cette faà §on de tÕšappliquer à  donner chaque fois les mà ªmes… comme si de lÕšimportance !... quand pas mà ªme sà  »r quÕšelle tÕšait reconnu !... mais à  quoi bon remuer tout à §a ?...
incipit ; traversé combien de fois ce patelin ; éviter l’autoroute ; tu relèves la tà ªte ; vous l’attendiez tous les quatre
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