Nous aussi, on pourrait nous laisser comme à §a. Discrets, tout enveloppĂ©s d’herbes. En file au long du chemin, pas moins seuls qu’au cimetière et tout aussi silencieux. On regarderait ceux qui marchent encore. On Ă©couterait. Pas tant leurs mots. On a tellement passĂ© de temps avec, s’en est tellement encombrĂ©. Le bruit de leurs pas plutà ´t, de leur souffle quand enfin se taisent. On serait tout au silence, tout aux bruissements. On inventerait des tas de noms pour les vents, tout un dĂ©gradĂ© d’Ă Â peine brise Ă Â tempĂ ÂŞte. Pour les lumières aussi. On resterait lĂ Â , bien patients. L’Ă©ternitĂ© devant nous ou presque. Confiants. Parce que le temps que la rouille nous ait tout entiers nettoyĂ©s. Et, pour quelques privilĂ©giĂ©s, avant que nos pneus disparaissent...
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