bienvenue dans l’atelier
ainsi donc c’était dans les grottes que se nichaient les grimaà§ures, visages fantà´mes pour rire et peur, au fond des grottes, en creux de terre, dans l’humide et goutte à goutte, en roche écorche et tout obscur, à la seule lumière des lampes sur nos fronts tous ces visages, vivaient au faisceau s’éteignaient, furtifs multiples[...]
tu dis que d ?évidence nos vies, si peu à en dire, ou alors les dire comme on les mène, les deux pieds sur terre et plein la gueule, mais pour quoi faire, rien à y trouver de toutes faà§ons là -dedans, et rien à y chercher, pas besoin de complications, d ?explications, à§a servirait à rien en plus, parce que rien que des mots tout à§a, alors que nos[...]
ne restait pas lourd une fois les paupières closes... ces papiers qu ?il avait fallu trier avec ta mère... banque administrations assurances... ton père qui s ?occupait de tout à§a... deux étagères dans l ?armoire de leur chambre... chemises cartonnées... étiquettes autocollantes... les màªmes que sur tes bouquins d ?école gamin... son écriture[...]
n ?ont pas touché au puits... on faisait comment pour combler ?... resurgirait ailleurs la flotte... pà¢tures humides partout autour... emporterait tout peut-àªtre... faà§on maison Usher... pas plus mal en un sens... que tout balayé... et qu ?on n ?en parle plus... plus une trace... suffisaient les quelques photos conservées par tes frères... pas eu le[...]
bureau capitonné de volumes reliés cuir... lampes de chevet pour éclairer... tapis épais... rideaux tissu lourd... bureau large... bois sombre... fauteuils... clous de tapissier dorés... velours rouge...vous quatre assis en ligne... panégyrique du défunt... avait su prendre ses dispositions... simples formalités... s ?empare d ?un dossier... sept ou[...]
et pourtant t ?extraire du silence... et dresser rempart à la cacophonie des morts... trop de voix qu ?il te faut porter... leur présence dans tes ràªves... rarement leurs visages... mais ces phrases échangées... là que peu à peu se comblait le vide... et se creusait l ?absence... à coups de non-dits qui prenaient corps dans la nuit... ton père[...]
à§a demande du temps d’élucubrer, du temps et puis de l’application ; un boulot énorme ; pas le choix, tu rognes à pleines dents sur les nuits ; à§a a beau te faire mine de papier mà¢ché, flou et fièvre sur la rétine ; y a rien à faire, c’est plus fort que toi ; màªme si, de temps en temps, tu lèves le pied ; tu jures que compris,[...]
ne pas devenir ton propre lointain, tu disais qu ?essentiel, et ce geste de ta main, main tendue vers ton torse, faire semblant de t’agripper, tu disais que c ?était à à§a que toute ton énergie, pas toujours, mais qu ?en ce moment, épuisant, pas tant les confins approchés, longtemps que tu les devines, mais à§a, immobile te perdre dans la[...]
William Chester Burnett demeure assez largement méconnu du public européen, et c ?est bien dommage. Auteur d ?une dizaine de polars et romans noirs, il est de cette race d ?écrivains qui ne se laissent pas facilement apprivoiser. Souvent provocateur, parfois màªme déroutant – dans son premier ouvrage, Hell ain ?t a bad place to be (Anyway Press, 1992),[...]
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