Tenter d’à ªtre précis sans réduire le discours. Ne pas se disperser ni se trahir bien sà  »r, se faire comprendre mieux sans en passer par l’anecdote, cet ici et maintenant qui par moments se révèle simpliste, offre une image tronquée (comme on cite une marque pour ne pas décrire un objet) histoire d’en rester là  , d’éviter le vertige (C’est qu’il y a du vide ? On entend la question d’ici). Le raccourci l’ellipse oui. Mais il faut également réussir à  creuser ce qui au premier jet n’était que suggestion sans grossir le trait ni rien amenuiser. Caricature de ce qui jusqu’ici n’était pas dit : un comble.
De quoi je parle ? D’un nous sur le trottoir, groupe indistinct qui passe, stationne près d’un immeuble dont il observe la faà §ade. Pour celle qui m’édite ce nous est vague, trop. Elle a raison. Mais si je le précise, qu’en dire ? Qui est là  ? Qui fait partie du groupe ? Dans mon esprit, le narrateur et ses lecteurs, qu’il convoque sans leur demander leur avis. Mais faut-il qu’il s’adresse à  eux pour les en informer ? D’instinct non. Peut-à ªtre alors en faire des piétons, des voyageurs et espérer qu’ils comprendront : ces passants qui s’arrà ªtent, lèvent la tà ªte, découvrent la fenà ªtre, n’entrent pas dans la chambre, ce sont eux, et rien qu’eux.
Anne Savelli
Mon texte sur Fenà ªtres open space.
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