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notes de chevet

Cette catégorie contient 43 billets

croiser une connaissance perdue de vue

croiser au supermarché une connaissance perdue de vue depuis des années, croisée dans ce même lieu de temps à autre, croire qu’on s’en tirera d’un bonjour lointain, protégé par la file d’attente à la caisse, que suffiront le prénom retrouvé et un signe de la main, comprendre qu’on vous attend, chariot enfin vidé sur le (...) (Lire la suite…)

s’être levé tôt avec l’intention d’écrire

s’être levé tôt avec l’intention d’écrire, avoir devant soi la matinée, s’installer au bureau, ouvrir les fichiers de chantiers en cours, relire, corriger quelques détails, ressentir une insatisfaction sans démêler si elle tient à ce qu’on a lu, à la perception qu’on en a eue, au jugement porté, ou à la fatigue (...) (Lire la suite…)

dans un village presque désert

Habiter, pour une semaine, un village presque désert, l’avoir constaté déjà en consultant Google street, ne demeurent plus qu’un bar, une boulangerie et un garage, la propriétaire du gîte, à ton arrivée nous parle du passé, de l’activité d’autrefois, des seules cloches de l’église qui aujourd’hui témoignent d’un (...) (Lire la suite…)

constater, en rangeant mes paquets de graines

constater, en rangeant mes paquets de graines, qu’un bon nombre ont dépassé leur date de péremption, avoir du mal à les jeter, parce que le sentiment de tenir entre ses mains de la vie qui ne demande qu’à , s’en vouloir d’une réaction aussi idiote, puisque savoir depuis longtemps que les graines périmées ne poussent pas, (...) (Lire la suite…)

emménager dans un gîte rural

emménager dans un gîte rural, avoir d’abord fait le tour des pièces avec le ou la propriétaire, en général la, avoir assuré qu’on a trouvé facilement, sans rien dire des hésitations dans les derniers kilomètres, quand sur la route étroite au milieu des champs l’impression de s’être égaré, comme un début de lâcher prise, le (...) (Lire la suite…)

évoquer un ami éloigné

évoquer, avec un collègue de travail, un ami qu’on ne voit plus depuis longtemps en raison d’un déménagement et du cours pris par la vie de chacun (Lire la suite…)

apercevoir une Renault 5

apercevoir une Renault 5 dans un parking, c’est irruption du passé — pour qui n’a pas le goût de la collection, demeure surpris devant tout rassemblement d’objets d’avant, imaginer une faille fantastique par laquelle la voiture se serait acheminée jusqu’ici, d’autant plus qu’impeccable — le (...) (Lire la suite…)

traverser la galerie marchande

traverser la galerie marchande d’un supermarché, constater ton pas trop rapide, ceux que tu croises avancent à petits pas, corps avachi sur le haut du caddie, relisant leur ticket de caisse dans un déhanché gras, guettant l’erreur, ou rêveur d’avoir autant claqué, d’autres parviennent à demeurer sur les bancs disposés là , ou (...) (Lire la suite…)

journée dont tu ne feras rien

se lever, et savoir que tu ne feras rien de ta journée, ou presque, en avoir l’intuition, parce que la certitude ce serait trop, trop pesant, trop vertigineux, pas sûr que tu puisses supporter pareil horizon vide, c’est se sentir lourd, même dans une carcasse frêle depuis toujours, c’est le sommeil aux épaules, pas tant la tête vide, (...) (Lire la suite…)

entendre un chien grogner

tandis qu’on marche pas bien loin de la maison, entendre un chien grogner derrière un portail, une haie — se promener ne conviendrait pas, c’est fatigue du corps que l’on cherche alors, et barrière à ce qui en dedans remonte et menace, immobilise et tétanise, aspire l’initiative, teinte de ridicule toute entreprise, arbre à (...) (Lire la suite…)