bienvenue dans l’atelier
Dresser la liste de ce que je perçois d’ici : pas sur le gravier, roues, moteurs au ralenti, conversations — peu, souvent comme étouffées, l’effet du béton —, miaulements, sirènes — sur le boulevard, si je n’ai pas perdu mon sens de l’orientation. Et ces bruissements. La nuit. Je me tiens à l’écoute.[...]
Envies de livres revenues. Ces listes : lesquels vous emmèneriez sur une île déserte ? Pour ici, personne ne pose la question. Et pourtant.
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Première véritable sortie, enfin. Franchi la grille de l’entrée. Ne suis pas allé plus loin que l’arrêt de bus.
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Plus même de visage. Grimace amalgamée à mes traits. L’effacer mais comment ? À quoi bon sortir ainsi ? Certain de l’impuissance d’un quelconque maquillage.
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J’ignore tout des matins. Comme du soir. Hors temps. Et c’est difficile. Non que ça fasse mal. J’ignore tout de la douleur. Comme de la joie ou du plaisir. Je ne puise même pas dans la fosse du passé. Me contente de ce qui affleure. Et incapable d’en conserver la moindre trace. Un présent qui n’en est pas un.
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Je me souviens de presque rien. Préférerais rien. Suis encore tenté de reconstruire.
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Ces vêtements dans lesquels je flotte. Ils ont cru bien faire. Ils n ?auraient pas supporté me laisser nu. Masque dérisoire de mon corps en travail.
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Dehors me manque. Y marcher. Imaginer l’au-delà de ces cloisons capitonnées est sans doute plus facile que comprendre ce qui se joue ici. Et alors ?
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Apprendre à sortir. J’y parviendrai peut-être un jour. D’abord se rassembler. Trouver le point unique vers lequel converger. Un. Et alors fort. Être patient.
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Pas eu la force de demeurer dehors. Ai tournicoté entre les allées. Sans conviction. Surpris de l’état général. Guère que le grillage d’enclos à être entretenu.
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