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fictions

des jivaros

des jivaros c’était ; ils avaient beau dire, se coller des noms pour donner le change ; des jivaros ; et tous sans exception ; il fallait voir comme ils s ?approchaient de vous, prenaient leur temps avant de vous agripper soudain ; vous étiez pris, plus possible de bouger faire un geste, vous enserraient sévère ; vous aviez beau tenter de gueuler vous agiter c’était pure perte ; commenà§aient leur ouvrage ; vous collaient tranquillement leurs mots sur la tronche ; ceux qu’ils avaient sous la main et puis d’autres encore, d’autres qu’ils allaient chercher on ne savait trop où ; tous ils vous les appliquaient minutieux ; pas fous, savaient bien que à§a leur donnait de l’importance ce soin qu’ils y mettaient, tout ce temps que à§a leur prenait ; passaient pour des gars réfléchis, des artistes ; et pourtant, rien de plus que des jivaros je vous dis ; parce qu’ils pouvaient toujours les choisir avec tout le soin qu’ils voulaient, ils auraient màªme pu y passer des années que à§a n’aurait rien changé leurs histoires ; toujours à vous réduire qu’ils étaient, à vous rogner les cà´tes et tasser la colonne ; vous pouviez toujours gueuler que la lumière changeante du ciel, le contact d ?une main dans la và´tre ; s’en foutaient les lascars ; vous enturbannaient de leurs mots bien patiemment ; vous pulvérisaient pas en miettes ou poussière, à§a non ; vous réduisaient juste la tàªte en miniature ; puis passaient à un autre ; vous laissaient là avec tout tellement serré au-dedans du crà¢ne ; tellement compressé que à§a vous faisait mal à crever ; que vous ràªviez d’exploser, faire péter les coutures et que tous leurs putains de mots vous sortent

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