bienvenue dans l’atelier
Pas là à proprement parler qu’habiter. Mais si souvent pratiquer ces zones de repli. Au creux du passé, derrière murs épais et camouflés — rien à espérer de ces filets-là, sinon se protéger du dehors. Guère de bruit qui parvienne à filtrer : demeurer dans son silence, comme le malade qui garde la chambre dans son odeur. Et personne ici pour[...]
De ce jour à celui où mon père m’a quitté, ce fut l’inverse. Après l’avoir fui, je suis allé continuellement à lui pour l’entraîner avec moi de l’autre cà´té, celui dont nous participons aussi, quoique ce ne soit par rien qui se touche, et lui s’est obstiné de toute la force qui est à peu près la màªme partout, pour[...]
emménager dans un gîte rural, avoir d’abord fait le tour des pièces avec le ou la propriétaire, en général la, avoir assuré qu’on a trouvé facilement, sans rien dire des hésitations dans les derniers kilomètres, quand sur la route étroite au milieu des champs l’impression de s’être égaré, comme un début de lâcher prise, le[...]
je connais des maisons debout comme des miroirs, arbustes ensauvagés de ronces, lierre qui grimpe jusqu’au toit, fenêtres aux volets pas même clos et rideaux qui grisaillent
une version compilée et corrigée de la série "je me souviens"
c’est d’une chambre qu’il faut démarrer, de l’espace clos où se retirer mais aussi se construire : cabinet de lecture, cabinet d’écoute, lieu de retrait (désormais c’est le bureau qui permet le seul) d’un mercredi matin, temps de latence parce que seulement l’après-midi qu’à vélo ou 102 Peugeot[...]
je me souviens de l’expression avoir le cul bordé de nouilles — je n’aimais pas cette expression | de Nobiron le coiffeur — des sièges verts avec un rehausseur — mes jambes ballant au-dessus du repose-pied — bien dégagé au-dessus des oreilles selon le vœu de mon père | de la vitrine du coutelier jouxtant le salon de coiffure — là que mon père m’a[...]
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