bienvenue dans l’atelier
tu dis : « Toujours se méfier de la mémoire des doigts ; autant sur le manche que sur le clavier. »
tu dis : « Ne crois pas que tu écrives seul : les morts qui t’accompagnent. »
tu dis : « Eux qui te proposent leurs grilles. »
tu dis : « Eux qui ralentissent. Qui accentuent. Qui accélèrent. »
tu dis : « Le premier mode que tu apprends, si tu[...]
tu dis : « On croit en avoir fini avec le dehors et il suffit d’un jour de pluie... »
tu dis : « Pas tellement que la pluie me gêne assis devant l’écran du bureau, mais qu’elle dure : une telle affirmation dans la dilution grise. »
tu dis : « La pluie parfois redouble, comme l’angoisse... »
tu dis : « Pas que l’angoisse[...]
ne plus taire ce dont tes mains sont capables (mais choisir à qui t’adresser)à mains nues étrangler la bonne aventureaccepter que tes mains n’aient pas toujours été muettesun à un, laisser mourir tes doigts (puis un à un à rebours...)
apprendre à ne rien garder, pas màªme un crà¢neréapprendre le souffle légerd’un doigt, tracer un signe sur la vitre (c’est vapeur éphémère)demeurer capable d’effacerapprendre à s’effacer (c’est forme réfléchie)
tes peurs : les passer à l’émeriverre : le briser (tes mains tremblent)te demander ce qui en toi digne du bottleneckdéguerpir plutà´t que t ?agripper (tu as toujours su)faire taire quiconque sifflote (c’est trop de vide)ne plus fermer les yeux (c’est trop de[...]
tu dis : « Souvent je ferme les yeux, et puis j’attends : mais rien à faire, jamais d ?images, rien que des mots. » tu dis : « Celui ou celle qui voudrait parler de ta vie, et c’est son gouffre que tu entends. » tu dis : « Qu’ils les gardent leurs réponses : je n’ai rien demandé à personne, juste exigé de moi-màªme. » tu dis : « [...]
c’est se prendre la tàªte synonyme de réfléchir
Chantier ouvert après lecture du C ?était, de Joachim Séné, paru initialement sur le convoi des glossolales, repris ensuite en versions numérique et papier chez publie.net, et consacré au travail d ?un informaticien dans un openspace. à‰voquer le boulot de prof, non pas avec le recul de qui l ?a[...]
ne rien n’admettre que tu n’aies auparavant stratifiéne plus envier le granit (ou tout autre minéral)une à une percer les boursouflures du mondeécrire boustrophédon (et l’endroit et l’envers)apprendre à lire boustrophédon (et proscrire l’usage du[...]
tu dis : « Le moment où l’orage va éclater, mais c’est un avion de chasse qui traverse le ciel... » tu dis : « Tu gardes les yeux fermés, et tous les bruits autour, tu les prends, tu les amènes jusqu’à toi, tu les nommes, tu parviens parfois à imaginer les formes, et tu sais seulement que le monde autour continue sans ton regard... »[...]
ne rien s’interdire (pas màªme la défaite)ne plus creuser le silence mais le laisser t’emplir (y reprendre souffle)interroger le passé à mains nues (ne rien en exiger)faire la part de l’air et du silence (chaque fois qu’aspirer)