bienvenue dans l’atelier
ne plus demeurer immobile aux mots qui contournentpratiquer le creusement autrement que par vrillemarcher au-dedans sans souci de l ?heureun à un caresser les cadenasen silence regarder vaciller tes motsne plus rien combler de décombresplus souvent t ?asseoir près du fleuvecultiver l ?écart et non la[...]
ne plus la nuit triturer en vain l ?ombre des lendemainschaque jour devant l ?écran s ?adonner au laisser venirdes deux mains t ?ouvrir thorax au ventn ?accorder d ?importance qu ?à l ?écart
au matin choisir tes instruments d’optiquene rien espérer du kaléidoscope (pas màªme l’ivresse)ne rien craindre des fragments du miroir (mais des bris que tu portes ?)ne plus confondre lunette et bà¢ton de pluie
ne rien retrouver (ni la rage ! ni l’énergie !)ne rien regretter, pas màªme le mouvement mécanique de la montre remontée chaque jour (mais le ressort froid qu’on y trouve)ne rien reconstituer (trop de vides et temps morts)
afin de les rendre plus visibles et préhensibles, nourrir aussi tes peursimaginer la vie dans la cabine d’une grue (d’un qui ne redescendrait plus)faire liste de tous les mots que tu n’emploies jamais (ainsi dresser portrait en creux ?)veiller à distinguer mots inutiles / interdits /[...]
mà¢cher chaque page écrite (en déglutir l’horizon)n’emporter ni question ni réponsene plus s’entraîner à qui perd gagnene rien attendre de tes silences
ne plus confondre énigme et dilemmelaisser descendre jusqu’au bas de la pente chaque terme de l’énigmesuspendre ton jugement jusqu’à la nuit tombée (et ainsi préserver ton énergie)de chaque fenàªtre retenir son ciel
tes peurs : les passer à l’émeriverre : le briser (tes mains tremblent)te demander ce qui en toi digne du bottleneckdéguerpir plutà´t que t ?agripper (tu as toujours su)faire taire quiconque sifflote (c’est trop de vide)ne plus fermer les yeux (c’est trop de[...]
rogner chaque confiancebriser toute vérité (et en recracher la moelle)modeler chaque silenceécarteler ton chant (ainsi il accueillera la nuit)