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toujours alerté, alertant

Ce monde que le soleil et le vent projetaient dans la chambre, trop vif, trop remué, trop violent, l’oppressait : sa présence était presque indiscrète — de nouveau une impatience, une hà¢te pure et sans contenu qu’il connaissait trop le prenait à la gorge. Comme si, sans qu’il eà »t rien à y faire, quelque chose l’eà »t averti qu’on l’attendait dehors. Le monde, toujours panique — toujours alerté, alertant — le monde comme quelqu’un derrière la fenàªtre qui vous tourne le dos, qui regarde ailleurs, et dont on voit seulement la nuque obsédante qui, par instants, bouge.
Julien Gracq, La Presqu’île

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