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soutènements

Cette catégorie contient 31 billets

sur quoi prendre appui

seuil

Quand s’ébranla le barrage de l’homme, aspiré par la faille géante de l’abandon du divin, des mots dans le lointain, des mots qui ne voulaient pas se perdre, tentèrent de résister à l’exorbitante poussée. Là se décida la dynastie de leur sens. J’ai couru jusqu’à l’issue de cette nuit diluvienne. Planté dans le (...) (Lire la suite…)

mécanique / électrique

Le sédiment pédagogique, le pli de l ?enseignement et de la recherche universitaire marquent fortement notre approche de l ?art. Avant màªme que nous l ?aimions, on a voulu nous l ?expliquer. Ce qui occupe l ?enseignant dans une œuvre d ?art, pour des raisons professionnelles d ?ailleurs valables, ce n ?est pas la libre imprégnation qui permet d ?en (...) (Lire la suite…)

là encore j’étouffe

Je suppose qu ?il s ?agit de sauver quelques jeunes hommes du suicide et quelques autres de l ?entrée aux flics ou aux pompiers. Je pense à ceux qui se suicident par dégoà »t, parce qu ?ils trouvent que « les autres » ont trop peu de part en eux-màªmes. On peut leur dire : donnez tout au moins la parole à la minorité de vous-màªmes. Soyez poètes. Ils (...) (Lire la suite…)

à chat perché

Je ne peux m’expliquer rien au monde que d’une seule faà§on : par le désespoir. Dans ce monde que je ne comprends pas, dont je ne peux rien admettre, où je ne peux rien désirer (nous sommes trop loin de compte), je suis obligé par surcroît à une certaine tenue, à peu près n’importe laquelle, mais une tenue. Mais alors si je suppose à (...) (Lire la suite…)

j’ai honte d’appartenir à la race humaine

La main croisée sur le rideau, tel le fantà´me de l ?Opéra derrière le masque, j ?attends le retour de Billie et je me revois, tel que j ?étais jadis, debout comme maintenant près de la fenàªtre, l ?œil tourné vers les rues noires, et je me dis qu ?elle a été bien triste la suite de mon enfance, ce qui, d ?après d ?autres, était censé àªtre « ma vie » (...) (Lire la suite…)

Conseils au bon voyageur

Ville au bout de la route et route prolongeant le ville : ne choisis donc pas l’une ou l’autre, mais l’une et l’autre bien alternées. Montagne encerclant ton regard le rabat et le contient que la plaine ronde libère. Aime à sauter roches et marches ; mais caresse les dalles où le pied pose bien à plat. Repose-toi du son dans (...) (Lire la suite…)

Ne nous embrouillons pas, monsieur Hire

Il était déjà démonté et, le visage soudain pourpre, il s’écria : — Je veux àªtre franc jusqu’au bout. C’est pour cela que je suis venu. Je n’ai pas tué. Je sais qui a commis le crime, mais je ne puis le dire. Comprenez-vous la situation ? D’homme à homme, je voulais... — Ne nous embrouillons pas, monsieur (...) (Lire la suite…)

le seul temps où l’on ait appris quelque chose

La caractéristique de l’à¢ge ridicule que je traversais — à¢ge nullement ingrat, très fécond — est qu’on n’y consulte pas l’intelligence et que les moindres attributs des àªtres semblent faire partie indivisible de leur personnalité. Tout entouré de monstres et de dieux, on ne connaît guère le calme. Il n’y a (...) (Lire la suite…)

toujours alerté, alertant

Ce monde que le soleil et le vent projetaient dans la chambre, trop vif, trop remué, trop violent, l’oppressait : sa présence était presque indiscrète — de nouveau une impatience, une hà¢te pure et sans contenu qu’il connaissait trop le prenait à la gorge. Comme si, sans qu’il eà »t rien à y faire, quelque chose l’eà »t (...) (Lire la suite…)

enfin la catastrophe arrive

Enfin la catastrophe arrive, la foràªt de Birnam se met en marche ; Macbeth a tout enfreint, tout franchi, tout violé, tout brisé, et cette outrance finit par gagner la nature elle-màªme ; la nature perd patience, la nature entre en action contre Macbeth ; la nature devient à¢me contre l ?homme qui est devenu force. V. Hugo, William (...) (Lire la suite…)