bienvenue dans l’atelier
apprendre à ne rien garder, pas màªme un crà¢neréapprendre le souffle légerd’un doigt, tracer un signe sur la vitre (c’est vapeur éphémère)demeurer capable d’effacerapprendre à s’effacer (c’est forme réfléchie)
tes peurs : les passer à l’émeriverre : le briser (tes mains tremblent)te demander ce qui en toi digne du bottleneckdéguerpir plutà´t que t ?agripper (tu as toujours su)faire taire quiconque sifflote (c’est trop de vide)ne plus fermer les yeux (c’est trop de[...]
ne rien s’interdire (pas màªme la défaite)ne plus creuser le silence mais le laisser t’emplir (y reprendre souffle)interroger le passé à mains nues (ne rien en exiger)faire la part de l’air et du silence (chaque fois qu’aspirer)
décaper plus que polirapprendre la routedéjouer les attentesdéceler chez chacun les échos du sous-sol
ne rien écarterne rien éluder (ou ne rien élucider ?)garder lisible chaque illusionne plus craindre le ouilaisser s’imposer l’écart
te réveiller funambulet’obstiner jusqu’au dégoà »tracler l’os jusqu’au silencene rien perdre, tout brà »leryeux clos palper l’inconsistanthabituer tes mains à reconnaître le videglisser déposer de l’écran nuit à l’écran veillene rien fuir, tout remà¢cherenjamber les fenàªtres avec souplessetenter que ton thorax[...]
au matin choisir tes instruments d’optiquene rien espérer du kaléidoscope (pas màªme l’ivresse)ne rien craindre des fragments du miroir (mais des bris que tu portes ?)ne plus confondre lunette et bà¢ton de pluie
ne rien oublier du feuun à un mà¢cher tes mortsmoduler ton chant (puisqu ?un seul)ne plus surestimer la distance
accompagner le vertigene plus t ?enfoncer au plein du journe plus craindre trépanation par l ?horizonlongtemps mà¢cher les échos du sous-sol
mà¢cher chaque page écrite (en déglutir l’horizon)n’emporter ni question ni réponsene plus s’entraîner à qui perd gagnene rien attendre de tes silences