bienvenue dans l’atelier
à§a que j’aurais bien aimé, plus qu’aimé màªme, si j’y étais parvenu, màªme si j’ai encore un peu de temps devant moi, comme on dit, mais je crois qu’il aurait fallu que je m’y mette plus tà´t, parce qu’un gros boulot, c’est sà »r, boulot énorme màªme que se[...]
Je te regarde vivre dans une fàªte que ma crainte de venir à fin laisse obscure.
René Char, "L’avenir non prédit", Commune présence
notes de chevet | le projet
Découvert les Notes de chevet de Sei Shà´nagon il y a quelques années, lors d’un atelier d’écriture animé par Franà§ois Bon. Goà »t des listes aidant, me propose ici, dans une durée longue, d’accumuler des notes sur le quotidien et d’arpenter l’espace du dedans.
extrait de la présentation des[...]
Habiter, pour une semaine, un village presque désert, l’avoir constaté déjà en consultant Google street, ne demeurent plus qu’un bar, une boulangerie et un garage, la propriétaire du gîte, à ton arrivée nous parle du passé, de l’activité d’autrefois, des seules cloches de l’église qui aujourd’hui témoignent d’un[...]
Je me pose la question d’à quoi ressemblait le monde quand j’y suis venu. Je me dis que connaître le point de départ de la trajectoire suivie peut aider à la comprendre. Je voudrais savoir sur quel socle j’ai pris appui, ou pas. Savoir à quoi ressemblait ce monde dont je n’ai aucun souvenir, et dans lequel mon champ[...]
Je ne sais pas le lieu de ma colère. Là où elle s’ancre. Où elle pourrait éclater, prendre forme. Informe, ma colère est une nappe. Une marée noire. Stagne dans son maillage serré. Ma colère est poids qui renonce à jaillir. Ma colère ne s’use pas avec le temps, elle ne fait que s’enfoncer davantage. Ma colère que j’imagine comme[...]
Reprise ici du texte écrit lors de l’échange avec Lucien Suel pour les vases communicants de mars 2012 et prenant pour thème la route.
Somewhere along the line I knew there ?d be girls, visions, everything ; somewhere along the line the pearl would be handed to me. Jack Kerouac, On the Road, Part 1, Ch. 1
Enfant, la nationale était grand route ;[...]
tu dis : « J’aime les villes de bord de mer : pour n’avoir qu’à longer... » tu dis : « Les matins de brume surtout, monde sans limites ni contours. » tu dis : « Le pier comme un tunnel sonore, pulsations de basses, cliquetis des pièces, stridences compressées des jeux électroniques, détonations, moteurs en sur-régime, mais[...]
comme si c’était simple de regarder le monde en face ; sans tricher se planter dans un coin et se mettre à faire l’inventaire ; et n’y rien changer ; dire ce que l’on voit, le plus honnàªtement possible ; pas question de savoir faire ou non, mais la force que à§a demande ; quand soi, la faà§on dont on la regarde en face la vie[...]
ce qui s’imagine autour, est-ce qu’on en prend impact, on dit que c’est dans l’air du temps, alors soi, quand on y entre au temps, on en reà§oit quoi, c’est seulement après qu’on fait le tri, en attendant on baigne, dans la langue comme dans l’imaginaire, dans l’imaginaire par la langue, et dans la langue[...]